Des employés de Toyal demandent l'arrêt de la grève de la faim du député-maire de Lourdios-Ichère (Pyrénées-Atlantiques)

Des employés de l'entreprise Toyal Europe ont demandé à Jean Lassalle, député-maire UDF de Lourdios-Ichère (Pyrénées-Atlantiques) de cesser la grève de la faim qu'il a engagée au sujet d'un projet de leur société, selon un communiqué signé d'un groupe d'employés de Toyal. Le député a entamé mardi à l'Assemblée nationale une grève de la faim pour protester contre un projet «d'extension» de cette entreprise basée sur ses terres, à Accous en vallée d'Aspe (Pyrénées-Atlantiques), qu'il assimile à une délocalisation masquée. 33 salariés de cette usine spécialisée dans la fabrication de poudre et pigments d'aluminium ont signé une pétition pour demander au député de «cesser sa démarche et de laisser la société Toyal Europe et ses salariés vivre et se développer», selon le communiqué diffusé par les employés. Dans cette pétition, les signataires «s'offusquent de l'action d'un député qui nuit à Toyal Europe et à ses salariés», alors que selon eux «Toyal Europe ne se délocalise pas» mais ne fait qu'installer une nouvelle «unité de production à Lacq à 65 kilomètres d'Accous». «Il ne s'agit pas de supprimer les emplois, mais de développer des productions pour alimenter de nouveaux marchés», selon cette pétition. Les mêmes arguments avaient été avancés par la direction de Toyal Europe, filiale du groupe japonais Toyo Aluminium K.K., après l'annonce de la grève de la faim. Contacté vendredi par l'AFP, M. Lassalle a indiqué qu'il poursuivait sa grève de la faim et qu'il ne cessera que lorsque ce projet «d'extension» sera abandonné par Toyal.

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